Pour sa 5ème édition, le festival “Agir pour le Vivant” a voulu diriger son thème vers l’action citoyenne, la défense des territoires, la bifurcation nécessaire aux maintiens de conditions compatibles avec la Vie de tous. Des moments très forts ont eu lieu comme la rencontre avec Charlotte Cosson et Haldo du peuple Kamentsa de l’Amazonie colombienne.

Pour sa 5ème édition, le festival Agir pour le Vivant a voulu diriger son thème vers l’action citoyenne, la défense des territoires

Des thèmes et des rencontres pour se réapproprier une puissance d’agir citoyenne

One Health, ou une santé unique pour tout le Vivant, tenant compte de l’interdépendance des humains, des non-humains et de leur environnement, c’est le concept introduit au début des années 2000 par des institutions spécialisées, et adopté progressivement par de nombreux organismes comme l’ONU, L’INRAE (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement), l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du travail) et bien d’autres.

Cela concerne notre rapport à la santé (programme du mardi 27 août) bien sûr, et aussi aux questions de propriétés collectives et individuelles (mercredi), au travail (jeudi), à l’alimentation (vendredi) et à notre façon de nous intégrer dans le monde (tous les jours du festival).

Nous prenons de plus en plus conscience que la santé des uns est liée à toutes celles des autres sur Terre.

Sur ce constat, les collectifs citoyens ont la possibilité de s’opposer à la politique écocide de la croissance infinie, du consumérisme et de la destruction du Vivant.

Des exemples de résistance font de plus en plus échos : protestation des étudiants de certaines grandes écoles sur le contenu enseigné qui ne correspond plus aux enjeux actuels, collectif de chercheurs de l’INRAE pour une agriculture résiliente,…

Déplastification ! l’Art activisme au service des enjeux écologiques

L’association Mas Baudran a créé cette exposition avec des artistes, des étudiant.e.s du Master 1 de droit public de l’Université Paris Dauphine, un collectif d’activistes positifs, Surfrider Foundation, luttant contre la pollution plastique et avec la participation de Longitude 181 et François Sarano.

Les étudiant.e.s ont élaboré une “Charte de déplastification” destinée aux collectivités qui voudront bien s’engager. Celles qui accepteront seront autorisées à arborer l’emblème proposé par les 2 artistes : Olivier Millagou et Antoine Boudin. Cet emblème est une sorte de pavillon ou drapeau susceptible de rassembler autour de la notion de “déplastification”.

François Sarano, présent au vernissage de l’exposition, a pu présenter le problème majeur du plastique dans le monde entier et notamment dans les mers et océans. Un de ses films sur les cachalots s’est déroulé tout au long de l’exposition.

L’Art est un formidable outil de promotion de ces enjeux écologiques !

L’Art est un formidable outil de promotion de ces enjeux écologiques

VERRE ET LIEGE REUTILISES, PLASTIQUE
3’’
TEMPS D’UN VOTE A MAIN LEVEE AU PARLEMENT EUROPEEN
70% DES DECHETS PLASTIQUES NE SONT PAS GERES
LE SABLIER CONTIENT 70% DU POIDS D’UNE BOUTEILLE
DE 33cl D’EAU, SOIT 7g DE PLASTIQUES.

L’assemblée de clôture et peuples d’Amazonie en danger

Au bord du petit Rhône, à 30’ d’Arles, 2 bus nous ont emmenés pour la journée de clôture au Mas de la Motte, au cœur d’une nature préservée, avec les moustiques comme témoin de cette préservation !

Et sous le grand chêne, un ballet incessant de libellules et hirondelles se régalant de ces moustiques nous a émerveillé en même temps que protégé !

Une artiste de 80 ans, Judy Goldhaft, nous retrace l’histoire du mouvement qu’elle a cofondé avec Peter Berg au début des années 1960 : le biorégionalisme. C’est le même concept que One Health, 40 ans plus tôt !

Cette danseuse a même la santé pour quelques pas de danse à la fin de son intervention !

Autre registre, Marine Calmet, juriste et présidente de Wild Legal, parle du projet “Montagne d’or” en Guyane française, et du formidable élan d’opposition de 2016 à 2019 qui a permis l’arrêt de ce projet.

En effet, il était question de creuser une énorme fosse pour récupérer l’or, à proximité d’une réserve biologique intégrale dans la forêt guyannaise. Lorsque l’on prend conscience que plus de 58% d’or extrait dans le monde est destiné à la bijouterie (pas forcément vitale !), plus de 30% est destiné aux banques comme valeur “refuge” (purement capitalistique), et seulement 8% doit aller à l’industrie, on comprend alors que la destruction et la pollution engendrées par cette activité sont totalement abusives.

Les conséquences sur la population locale sont absolument désastreuses déjà avec l’extraction existante. La pollution au mercure est telle que les poissons dont se nourrissent les habitants sont très toxiques, et c’est leur seule source de nourriture … Ils ont le choix entre tomber malade et se nourrir !

One Health est ici absolument démontré !

La dernière intervention est très émouvante. Charlotte Cosson, autrice, et Haldo du peuple Kamentsa, des Andes colombiennes, nous rapportent comment ce peuple vit sur des terres confisquées par les colonisations successives, menacé de toute part par les projets agricoles qui coupent leur forêt.

Marine Calmet, juriste et présidente de Wild Legal, parle du projet Montagne d’or en Guyane française, et du formidable élan d’opposition de 2016 à 2019

Charlotte a créé une association HAWAYENAN (“enseigner” en langue Kamentsa) pour racheter des parcelles de forêt et permettre à ce peuple de vivre décemment.

Il est d’autant plus difficile de résister dans ce coin du monde où les activistes et “gêneurs” sont purement et simplement éliminés.

Le respect des humains est ici complètement bafoué.

Ce peuple, comme d’autres, se bat pour la conservation de son existence et pour le droit à la dignité.

Charlotte Cosson, autrice, et Haldo du peuple Kamentsa, des Andes colombiennes, nous rapportent comment ce peuple vit sur des terres confisquées

Conclusion

C’est avec des convictions éclairées que nous sommes repartis de ce festival, avec des rencontres positives (même si elles sont poignantes) qui permettent de savoir comment nous pouvons agir, car il y a de nombreuses solutions pour agir, les initiatives existent déjà, rejoignons-les !

Une autre réflexion parfaitement incontournable : Il est urgent de reconsidérer nos priorités !

A l’année prochaine pour la prochaine édition, toujours vitaminée !

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