[Série de l’été] Ici commence l’Océan – épisode 7 – Les bons réflexes en bord de mer

Ici commence l’océan est une série éponyme de la campagne Ici commence l’océan, lancée par l’association Longitude 181 à destination de tout public afin d’agir pour un océan riche d’une vie retrouvée. Une campagne qui a pour cœur les dix actions pour réagir, objet du livre “Sauvons l’Océan” édité aux éditions Rustica et écrit par Véronique et François Sarano et préfacé par Isabelle Autissier. Ici commence l’océan, c’est une proposition de réponse aux menaces qui pèsent sur l’océan.

Je vous propose d’examiner les bons réflexes à avoir en bord de mer. En effet, la vie marine se concentre en bord de mer, zone vitale pour l’océan, zone la plus fragile en raison des nurseries ou zones de reproduction, mais aussi la plus exposée à nos dégradations et à notre présence en ombre. En bord de mer, plus qu’ailleurs, la gestion des déchets est un must. Les pique-niques ne doivent se faire qu’avec une vaisselle réutilisable, pas de bouteilles plastiques et des serviettes en tissu pour emballage, tout cela dans le but de ne pas voir plastique et emballage emporté par le vent en mer.

Ce contenu est disponible au format texte et audio. Bonne lecture ou bonne écoute !

Pas de trophées

Et pas de trophées à emporter non plus. Échangez votre fusil à harpon ou votre canne à pêche pour un masque et un appareil photo. Et shootez tant que vous voulez, c’est l’observation et la technique qui vous donneront alors de belles photos à partager en laissant l’opportunité à chacun de faire de même. Les quelques poissons que vous pourriez pêcher sont les derniers représentants d’un foisonnement et d’une biomasse qu’il nous faut protéger, en particulier sur le littoral si sujet à la dégradation et la disparition de la biomasse marine. La pêche de plaisance a un impact et la pêche professionnelle ne justifie en rien le plaisir de prélever. Retirer un poisson semble futile au regard de l’immensité des mers, en fait c’est une pierre supplémentaire et une complicité coupable à la destruction des populations marines. Et disons-le très net, jouer à tuer est d’un autre âge. Le temps de l’abondance est derrière nous, donnons des chances à l’océan de se régénérer. Et par ailleurs, observez donc les laisses de mer, ces dépôts que les marées et les vagues abandonnent sur le sable. Ils sont pleins de vie.

Un équilibre sans nettoyage artificiel

Refusez des plages nettoyées, vidées mécaniquement de toute vie. Le monde marin ne nécessite pas de nettoyage artificiel. Chaque algue, chaque Posidonie, chaque coquillage, même cassé, représente le gîte et le couvert pour de nombreux petits animaux, et donc pour une chaîne alimentaire pas toujours visible, mais indispensable à l’équilibre de l’écosystème marin.

Le plaisir d’être et non pas d’avoir

Enfin, surtout n’achetez ou n’emportez aucun souvenir provenant de la mer. Coquillages, coraux, objets en écaille, en acre, corail rouge, dents de requin, hippocampes séchés, ont tous été arrachés à la mer quand vous les voyez en magasin. Les acheter, c’est justifier un business, et donc le saccage du milieu marin, car si cela a vos faveurs, l’exploitation continuera. D’ailleurs, le plus souvent ces achats finissent à la poubelle ou en nid à poussière. Évitons le caprice, ou le coup de cœur d’un instant pour envisager le long terme, les conséquences de ces petits gestes qui, mis bout à bout, engendrent la raréfaction des espèces marines. Chaque décision, chaque geste respectueux de l’océan, lui apportera une goutte d’eau, et pour vous, le plaisir d’être et non pas d’avoir.

Alors n’hésitez pas à être contagieux ! On pourra retrouver des sources d’inspiration dans le livre “Sauvons l’océan” de Véronique et François Sarrano aux éditions Rustica et pour la motivation nécessaire pour, pas à pas, préserver l’océan. On s’en remettra à la lecture du livre d’entretien de Coralie Schaub avec François Sarrano intitulé “Réconcilier les hommes avec la vie sauvage” aux éditions Actes Sud. Les deux livres étant en vente sur la boutique de l’association Longitude 181 que l’on trouve à l’adresse www.longitude181.org. De très beaux cadeaux à faire, d’excellentes lectures qui convaincront chacun de la nécessité de se réconcilier avec l’océan.

Car c’est ici, en bord de mer, mais aussi dans nos têtes et dans nos gestes, que commence l’océan.

D. KRUPKA