[Série de l’été] Ici commence l’Océan – épisode 2 – Réduisons les pollutions
Ici commence l’océan est une série éponyme de la campagne Ici commence l’océan, lancée par l’association Longitude 181 à destination de tout public afin d’agir pour un océan riche d’une vie retrouvée. Une campagne qui a pour cœur les dix actions pour réagir, objet du livre « Sauvons l’Océan » édité aux éditions Rustica et écrit par Véronique et François Sarano et préfacé par Isabelle Autissier. Ici commence l’océan, c’est une proposition de réponses aux menaces qui pèsent sur l’océan.
Examinons comment nous pouvons combattre une des menaces principales qui pèsent sur l’océan. Je veux parler de nos pollutions domestiques.
Ce contenu est disponible au format texte et audio. Bonne lecture ou bonne écoute !
Cycle de l’eau
Elles affectent les océans par le lien du cycle de l’eau. Ce cycle de l’eau qui, si on en remonte le fil, nous conduit aux fleuves, rivières, lacs et un cran plus loin, en amont des stations d’épuration, quand elles existent ou sont suffisantes. En amont des stations d’épuration, donc, ce sont nos éviers, douches, WC et autres égouts qui charrient les polluants qui proviennent de nos usages au quotidien.
Et c’est ici que vous pouvez agir, chez vous, tout de suite. Faire l’inventaire des pollutions chimiques sournoises que nous générons sans y faire attention, tant elles sont ancrées dans nos modes de consommation. Ça commence tout simplement par les gels-douches, les lessives, les produits d’entretien, les cosmétiques, les produits pour la vaisselle, les produits d’hygiène divers et variés que nous proposent la grande distribution et les industriels, le tout à base de produits issus de la chimie industrielle, des produits non-organiques, pas naturels, qui n’ont rien à faire dans l’océan, mais qui y finissent en raison de l’absence de filtres efficaces.
Que faire ?
Alors, que faire ? Si vous achetez vos produits, deux principes doivent vous guider :
- Plus la liste des ingrédients est longue, voire incompréhensible, plus la part des substances toxiques artificielles y est présente. L’examiner, c’est prendre conscience du problème, ne négligez pas cet exercice.
- Deuxième principe, plus ça mousse et plus c’est nocif pour l’océan. Les tensioactifs ou produits moussant, en arrivant en mer, impacte les échanges océan-atmosphère, en oxygène et en gaz carbonique. Résultat, cela empoisonne le plancton qui est la base du vivant marin.
Alors un peu de bon sens et de courage. Faites vos produits ménagers à partir de produits dégradables. La liste des ingrédients nécessaires est courte. Savon de Marseille, savon noir, cristaux, bicarbonate, percarbonate de soude, vinaigre permettent de nombreuses combinaisons à tester et améliorer selon vos besoins. Internet regorge de recettes. Un peu de patience pour trouver celle qui vous convient.
Un exemple tout à fait personnel, je fais du produit lessive à partir de mes cendres de cheminée ou de savon de Marseille et du nettoyant à partir de marrons ramassés en automne et d’eau. Non, je ne suis pas Amish. Mais si prendre le temps de réfléchir à sa consommation et d’en changer, c’est être Amish, alors j’en suis un, n’en déplaise à certains.
Méthodes de bricolage moins impactantes
Pour tous les produits à substances toxiques telles que les peintures, solvants, décapants, eh bien rien dans les toilettes et tout en déchetterie, y compris les eaux de nettoyage, des pinceaux, rouleaux et seaux utilisés. Bricoler avec des produits ou des méthodes les moins impactantes pour l’environnement immédiat et pas ricocher sur l’océan.
Un jardin sans “cide”
Et enfin, supprimer tous les biocides de vos jardins et de vos intérieurs, c’est-à-dire les insecticides, herbicides, pesticides qui ont en commun le cide à un signifiant latin du verbe « tuer ». Là aussi, de nombreuses astuces existent pour ne pas utiliser ces biocides. D’ailleurs, tout ce qui est bon pour le jardin, et donc la faune et la flore, est bon pour l’océan. Chaque geste que vous faites en ce sens est une goutte d’eau pour l’océan.
Soyez donc contagieux ! On pourra retrouver des sources d’inspiration dans le livre « Sauvons l’océan » de Véronique et François Sarrano aux éditions Rustica et pour la motivation nécessaire pour, pas à pas, préserver l’océan. On s’en remettra à la lecture du livre d’entretien de Coralie Schaub avec François Sarrano intitulé « Réconcilier les hommes avec la vie sauvage » aux éditions Actes Sud. Les deux livres étant en vente sur la boutique de l’association Longitude 181 que l’on trouve à l’adresse www.longitude181.org. De très beaux cadeaux à faire, d’excellentes lectures qui convaincront chacun de la nécessité de se réconcilier avec l’océan.
Car c’est ici, dans vos cuisines, salles de bain ou machines à laver, que commence l’océan.
D. KRUPKA
"Sauvons l’Océan"
"Réconcilier les hommes avec la vie sauvage"
Pour en savoir plus sur la campagne
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