A l’occasion de la 51e session du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) la semaine prochaine à Monaco, plusieurs personnalités du monde de la mer – Nicolas Hulot, François Sarano, François Gabart, Jacques Perrin, Pierre-Yves Cousteau… – nous disent pourquoi il est, selon elles, urgent d’agir pour les océans.
paru dans le JDD du 21 septembre 2019
Les océans au cœur du prochain rapport du Giec
Les océans seront au cœur du prochain rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) qui tient sa 51e session la semaine prochaine à Monaco. 900 pages inquiétantes : compilant les données scientifiques existantes et perçu comme une référence en la matière, le rapport met en garde sur la dégradation des océans et de la cryosphère (banquise, glaciers, calottes polaires et sols gelés en permanence).
Plusieurs personnalités du monde de la mer – navigateurs, océanographes, réalisateurs, explorateurs, etc – saisissent cette occasion pour expliquer, en quelques lignes, pourquoi il est selon elles urgent d’agir.
Pour François SARANO :
“Chacun de nous est une parcelle d’Océan. Sur la planète bleue tout est lié. L’eau qui nous constitue vient de l’océan et retournera à l’océan. Chaque toxique que nous y déversons nous empoisonne et empoisonnera nos descendants et les autres créatures vivantes.
L’océan est beaucoup plus qu’un réservoir de ressources, il est la plus belle école de vie en société. Car c’est le dernier endroit où l’on peut rencontrer des animaux sauvages, si on les approche avec bienveillance et respect. On y apprend donc l’art de l’écoute. On s’imprègne de l’art de la rencontre avec celui qui est différent car, avec l’animal sauvage, on ne peut pas tricher. On y apprend à trouver la distance juste pour comprendre et vivre en paix avec l’AUTRE, tous les autres, humains et non-humains.
On y découvre que nos “coloca-Terre” sauvages sont des personnes non-humaines qui, comme nous, ont droit d’existence. On comprend alors que l’Océan ne nous appartient pas, mais que nous lui appartenons et qu’il est bien commun à tous les vivants.”
Pour en savoir plus : Le programme “Les Droits de l’océan” de Longitude 181