D’après une estimation, 80% des microplastiques présents dans les océans proviendraient des continents, transportés par les rivières et seuls 20% proviendraient d’un rejet direct en mer.
Quand on pense aux plastiques dans les océans, on a souvent l’image de plages jonchées de débris ou encore celle de ces grands continents de déchets flottants. Cette pollution de macroplastiques est évidemment bien réelle, mais il en est une toute autre bien moins visible mais tout aussi pernicieuse, c’est celle des microplastiques, des particules inférieures à 5 mm ! Et même si toutes les sources de contamination ne sont pas encore bien connues, leur origine n’est pas forcément celle que l’on pense…
Cela représenterait entre 7000 et 35 000 tonnes de microplastiques présents à la surface des océans, sans compter ce qui est déjà déposé dans les sédiments.
Ce que l’on sait :
- ils ont intégré la chaîne alimentaire, y compris la nôtre, notamment à travers les animaux filtreurs tels que les moules.
- si leur nocitivité est discutée, il a été néanmoins démontré qu’ils agissent comme des fixateurs d’autres substances chimiques nocives, par exemple les perturbateurs endocriniens.
Mais alors d’où viennent-ils ?
Bien sûr, l’idée qui vient en premier c’est la désagrégation de macroplastiques qui eux proviendraient de sources diffuses mais identifiées telles que les décharges sauvages, le réseau pluvial, les rejets d’industriels, etc.
Pourtant, il semblerait que la majeure partie de ces microplastiques provient en réalité de nos maisons et notamment des microbilles utilisées dans les cosmétiques, notamment les produits exfoliants. Nos machines à laver dégageraient également beaucoup de microplastiques lors du lavage de vêtements synthétiques qui ne sont rien d’autres que des microfibres plastiques. Que cela soit pour les microbilles ou pour les fibres synthétiques, ces particules sont bien trop fines pour être arrêtées par les stations d’épuration et finissent donc dans nos rivières et à terme dans les océans.
Alors que faire ?
- En France, dès le 1er janvier 2018, les microbilles de plastique seront interdites dans les produits cosmétiques.
- Mais il faut que les utilisateurs jouent le jeu dès à présent et n’utilisent plus les produits déjà en leur possession.
- Pour le linge, la solution idéale serait de privilégier les vêtements en coton.
- A défaut, utiliser des programmes de lavage plus doux afin de perdre moins de microfibres peut déjà permettre de réduire la quantité de microplastiques perdus.
Chaque petit geste compte pour la planète, même dans sa douche et à des kilomètres du littoral !
Et afin d’agir aussi sur les macroplastiques, et dans le cadre de son Programme Terre & Océan et de l’action Déchets, Longitude 181 vous propose, en partenariat avec “un Océan de vie” d’ être acteurs de la dépollution de vos sites de plongée et de promenade grâce aux filets de récupération des déchets disponibles ici ! Les cendriers de poches sont également disponibles dans notre boutique en ligne.