[Série de l’été] Ici commence l’Océan – épisode 8 – Au large, adoptez les bons gestes
Ici commence l’océan est une série éponyme de la campagne Ici commence l’océan, lancée par l’association Longitude 181 à destination de tout public afin d’agir pour un océan riche d’une vie retrouvée. Une campagne qui a pour cœur les dix actions pour réagir, objet du livre “Sauvons l’Océan” édité aux éditions Rustica et écrit par Véronique et François Sarano et préfacé par Isabelle Autissier. Ici commence l’océan, c’est une proposition de réponse aux menaces qui pèsent sur l’océan.
Je vous propose d’examiner les bons réflexes à avoir quand on prend le large, quand on navigue, quand on plonge. Car être au large, quelle que soit l’activité exercée, c’est vivre en mer, en bateau, lieu de vie en prise directe avec l’océan.
Ce contenu est disponible au format texte et audio. Bonne lecture ou bonne écoute !
Attention aux déchets
Et de même qu’à la maison, on fait attention à ses déchets et à sa consommation, en mer, plus encore, il est indispensable de ne rien rejeter pour ne pas polluer l’océan. Limitez les emballages avant de partir pour limiter le volume des déchets. N’utilisez que des produits d’origine végétale et à base de savon noir pour une vaisselle, pour le linge, la toilette, les WC. Car le moindre produit issu de la chimie industrielle se retrouve immédiatement et très facilement dans l’eau. Révisez vos moteurs pour éviter toute surconsommation de fioul ou d’huile. Utilisez la voile au maximum et enfin économisez l’eau douce.
Utilisons les mouillages existants
Quand vous trouvez l’endroit où vous souhaitez vous arrêter, utilisez des mouillages existants ou ancrés avec précaution. En Méditerranée, par exemple, les posidonies, ces algues qui sont des garde-manger et des habitats pour la faune, sont très vulnérables. Les labourer avec l’ancre ou en arracher des touffes, c’est contribuer à la disparition des herbiers. Prenez le temps de chercher une zone dégagée, un fond sableux ou une bouée existante.
La charte internationale du plongeur responsable
Évitez la pollution sonore. Jet-ski, ski nautique, par le bruit des moteurs, perturbent la vie marine. Passez à la planche à voile, au kitesurf, bref, utilisez la voile plutôt que le moteur. Et pour les plongeurs, on ne le répétera jamais assez, adoptez la charte internationale du plongeur responsable publiée par Longitude 181. Des gestes simples et pour vous guider, choisissez un centre de plongée présent également dans le guide international des centres de plongée éco-responsables, un site de Longitude 181. Informez-vous aussi sur le lieu, les espèces, les spécificités des endroits que vous visitez. Vous en tirerez les règles de conduite adéquates. Et enfin, soyez légers, discrets, en palmant doucement, en respectant les animaux et en utilisant le regard respectueux. Vous aurez une vraie rencontre avec eux, et non un moment volé en dépit de leur bien-être.
Soyons responsable aussi à terre
Après le grand large, retour à terre. Continuez la cohérence de vos choix et de vos gestes. Évitez les restaurants de poissons, poulpes, espadons, saumonettes, en fait du requin, thon, si tant temps près de la côte sont en fait menacés ou en voie de disparition. On n’est pas seulement un marin ou un plongeur responsable, on l’est aussi à terre et réciproquement. Chaque décision, chaque geste respectueux pour l’océan lui apportera une goutte d’eau, et pour vous, le plaisir d’être responsable.
Alors n’hésitez pas à être contagieux ! On pourra retrouver des sources d’inspiration dans le livre “Sauvons l’océan” de Véronique et François Sarrano aux éditions Rustica et pour la motivation nécessaire pour, pas à pas, préserver l’océan. On s’en remettra à la lecture du livre d’entretien de Coralie Schaub avec François Sarrano intitulé “Réconcilier les hommes avec la vie sauvage” aux éditions Actes Sud. Les deux livres étant en vente sur la boutique de l’association Longitude 181 que l’on trouve à l’adresse www.longitude181.org. De très beaux cadeaux à faire, d’excellentes lectures qui convaincront chacun de la nécessité de se réconcilier avec l’océan.
Car c’est ici en bord de mer, au large, mais aussi dans nos têtes et dans nos gestes que commence l’océan.
D. KRUPKA