[Série de l’été] Ici commence l’Océan – épisode 5 – Consommez moins de poissons

par | 29 Juil 2024 | Ici commence l'Océan, News, PODCASTS

Ici commence l’Océan, épisode 5 : Consommez moins de poissons !

Ici commence l’océan est une série éponyme de la campagne Ici commence l’océan, lancée par l’association Longitude 181 à destination de tout public afin d’agir pour un océan riche d’une vie retrouvée. Une campagne qui a pour cœur les dix actions pour réagir, objet du livre “Sauvons l’Océan” édité aux éditions Rustica et écrit par Véronique et François Sarano et préfacé par Isabelle Autissier. Ici commence l’océan, c’est une proposition de réponse aux menaces qui pèsent sur l’océan.

 

Examinons notre consommation de poissons. Car c’est bien ici que commence l’océan, que nous prenons comme ressource inépuisable pour nos assiettes, alors qu’il n’en est rien. Pour l’océan, nous sommes des ogres, rien que 35 kg de poissons par personne et par an en France, alors que l’océan peut à peine fournir 10 kg par personne aux 7,5 milliards d’habitants de cette planète. Très clairement, chaque bouchée de poisson est un mets de luxe et devrait être considérée comme rare et précieuse. Stoppons la mode du régime minceur à base de poissons et les bienfaits des protéines riches en oméga-3 que l’on peut trouver dans d’autres aliments tels que les noix par exemple. Mangeons moins de poissons, deux fois par mois maximum, et payons-le cher.

Ce contenu est disponible au format texte et audio. Bonne lecture ou bonne écoute !

Pèche industrielle vs pèche durable

La pêche durable ne pourra jamais concurrencer la pêche industrielle intensive qui vise à maximiser ses profits par un prélèvement destructeur pour des tonnages vendus en grande distribution, au prix le plus bas, mais avec un profit maximisé au détriment de conditions de travail non-éthiques.

Alors que faire si je tiens à acheter du poisson ?

Tout d’abord, éviter tous les poissons d’aquaculture, c’est-à-dire d’élevages carnivores tels que les bars, dorades, ou thons. Pour les élever, ce sont des millions de tonnes de petits poissons, sardines, anchois, qui sont pêchés et qui sont la nourriture de leurs prédateurs, mais aussi des populations les plus pauvres.

Choisissez dès lors des espèces à renouvellement rapide, par exemple maquereaux, harengs, sardines, mulets, qui ont une maturité sexuelle précoce et qui pondent des milliers d’œufs. Oubliez la lotte ou baudroie, le colin blanc ou le merlu, le chapon, car ce type de prédateur vit longtemps, mais se reproduit tardivement, devenant vulnérable à la pêche intensive.

Enfin, considérez le type de pêche, c’est-à-dire les engins de pêche utilisés et mentionnés sur les étiquettes. Fuyez les poissons pêchés à la senne tournante, au chalut ou à la drague, qui raclent les fonds et prélèvent toutes les espèces, les palangres de surface, aux milliers d’hameçons attrapant tortues, requins ou oiseaux. Leur bilan est désastreux. 20% des captures sont ainsi rejetées à l’océan, faute de sélectivité. Choisissez des poissons pêchés à la ligne de traîne ou à la ligne de main, ou les captures aux casiers, plus sélectives et aussi plus sobres en quantité. Comme pour le reste de vos courses, privilégiez les pêches locales en vérifiant leur provenance. Évitez les zones de pêche pillées par l’Europe.

Évitez les plus gros prédateurs, parfois dans votre assiette, à votre insu. Requins, sous forme de saumonettes, appellation trompeuse, à la cantine ou dans vos nuggets, mais également les thons, espadons, etc., qui, de plus, en étant au bout de la chaîne alimentaire, concentrent les pollutions introduites par l’homme dans l’océan.

Côtés coquillages et crustacés, oui, aux moules et aux huîtres, seule aquaculture n’ayant pas d’impact sur les océans. Mais pas de poulpes ou d’oursins, qui disparaissent de nos côtes. De même pour les crevettes, celles-ci sont prélevées dans des zones peu profondes, frayères ou nurseries, ce qui impacte les écosystèmes marins et côtiers.

Apprenons à choisir

Le choix est complexe, il est vrai, et vous pouvez vous reporter à de nombreux guides pour en savoir plus. Par exemple ceux de BLOOM, Mr. Goodfish, WWF, Greenpeace, etc. Apprenez à choisir, c’est facile. Et pas à pas, chaque décision et geste apportera une goutte d’eau saine pour l’océan.

Alors n’hésitez pas à être contagieux ! On pourra retrouver des sources d’inspiration dans le livre « Sauvons l’océan » de Véronique et François Sarrano aux éditions Rustica et pour la motivation nécessaire pour, pas à pas, préserver l’océan. On s’en remettra à la lecture du livre d’entretien de Coralie Schaub avec François Sarrano intitulé “Réconcilier les hommes avec la vie sauvage” aux éditions Actes Sud. Les deux livres étant en vente sur la boutique de l’association Longitude 181 que l’on trouve à l’adresse www.longitude181.org. De très beaux cadeaux à faire, d’excellentes lectures qui convaincront chacun de la nécessité de se réconcilier avec l’océan.

Car c’est ici, dans nos assiettes, que commence l’océan.

D. KRUPKA

"Sauvons l’Océan"

"Réconcilier les hommes avec la vie sauvage"

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