[Série de l’été] Ici commence l’Océan – épisode 4 – Soyez plus sobre avec bonheur

par | 22 Juil 2024 | Ici commence l'Océan, News, PODCASTS

Ici commence l’Océan, épisode 4 : Soyez plus sobre avec bonheur !

Ici commence l’océan est une série éponyme de la campagne Ici commence l’océan, lancée par l’association Longitude 181 à destination de tout public afin d’agir pour un océan riche d’une vie retrouvée. Une campagne qui a pour cœur les dix actions pour réagir, objet du livre “Sauvons l’Océan” édité aux éditions Rustica et écrit par Véronique et François Sarano et préfacé par Isabelle Autissier. Ici commence l’océan, c’est une proposition de réponse aux menaces qui pèsent sur l’océan.

 

Examinons notre consommation, ou plutôt surconsommation, car nous consommons sans même nous en rendre compte. Et cette consommation produit de lourds déchets, elle part en fumée, que dis-je, en CO2 et autres gaz aux effets néfastes, sans compter les effets délétères des composés chimiques utilisés pour produire, acheminer et finalement faire disparaître le fruit de nos consommations. Alors la consommation optimale, c’est quoi ? C’est celle de la sobriété qui se contente de l’essentiel et qui n’y ajoute pas le superflu, le gadget, l’accessoire, l’optionnel, voire l’aliénation par mensualité, crédit, abonnement et autres outils d’asservissement.

Ce contenu est disponible au format texte et audio. Bonne lecture ou bonne écoute !

Une propagande de surconsommation menant à des zombies consommateurs

Et ces outils, eh bien ce sont ceux du marketing, dont la consonance anglaise masque sa traduction française qui nous ferait peur, la propagande. À coup d’études sociologiques et psychologiques, tous les mécanismes de la tentation sont diffusés en masse par tous les moyens de publicité directe ou indirecte qui vous inondent. Panneaux géants, encarts papier, fenêtres internet, tous se glissent subrepticement dans nos vies, marchandant des promesses contre des sommes de plus en plus dérisoires ou conséquences sociales et écologiques désastreuses.

Et non seulement au bout du monde, en exploitant le travail dans des conditions d’esclavage pour vous permettre d’acquérir au plus bas prix ce dont vous n’avez pas besoin, mais aussi ici où les métiers peu qualifiés mais indispensables se voient remplacés par des machines qui ont fait disparaître le contact social pour nous enfermer dans des cocons d’ivoire, pénétrés par des moyens d’abrutissement, télévision par exemple, dont l’écoute passive transforme le plus endurant des réfractaires en zombies consommateurs.

Privilégions l’être à l’avoir

Mon conseil, déconnectez-la. Certes, mais que faire face au rouleau compresseur marchand ? Eh bien pour moins consommer, vivons dans la sobriété heureuse et privilégions l’être à l’avoir.

Tendons vers la sobriété heureuse définie et promue par Pierre Rabhi dans ses livres et dans son œuvre. Une sobriété entrevue très tôt après les effets négatifs du progrès d’après-guerre. Et je me permets ici de vous conseiller la douce lecture des romans, essais et récits d’Henri Vincenot qui formulait il y a 60 ans la préconisation d’être plutôt que d’avoir, le souci d’une harmonie personnelle à retrouver dans, je cite, « l’étroite intimité des nécessités vitales qui sait associée la sobriété et le plaisir”.

Interrogeons-nous et prenons le temps

Du concept au quotidien, que pouvons-nous faire à notre humble échelle ? S’interroger tout d’abord. Avez-vous besoin de changer de voiture, de smartphone ? Où est le besoin ? Où est le caprice ? Où est la mode ? Ce que j’achète sera-t-il durable ? Sera-t-il réparable, recyclable et éthique ? 90% du commerce mondial passe par les océans, avec des milliers de bateaux qui transportent aussi leur émission de CO2 et de soufre en même temps que vos marchandises. Privilégiez donc les productions locales, partagez les outils de jardin ou de bricolage, évitons de dupliquer et de gaspiller les ressources.

Enfin et surtout, prenez le temps, le vôtre, augmentez de celui gagné sur la télévision, d’achats sur internet, de jeux en ligne qui isolent. Oui, prenez le temps pour une soirée entre amis ou de jeux de société pour tous, qui offrent dans le face-à-face une relation vraie, riche de sens, de confiance, de convivialité et de plaisir. Car là est l’enjeu, associer plaisir et sobriété.

C’est facile, car pas à pas, chaque décision et geste apportera une goutte d’eau saine pour l’océan et le plaisir d’être.

Alors n’hésitez pas à être contagieux ! On pourra retrouver des sources d’inspiration dans le livre “Sauvons l’océan” de Véronique et François Sarrano aux éditions Rustica et pour la motivation nécessaire pour, pas à pas, préserver l’océan. On s’en remettra à la lecture du livre d’entretien de Coralie Schaub avec François Sarrano intitulé “Réconcilier les hommes avec la vie sauvage” aux éditions Actes Sud. Les deux livres étant en vente sur la boutique de l’association Longitude 181 que l’on trouve à l’adresse boutique.longitude181.org. De très beaux cadeaux à faire, d’excellentes lectures qui convaincront chacun de la nécessité de se réconcilier avec l’océan.

Car c’est ici, dans nos consommations quotidiennes usuelles, et aussi dans notre besoin d’être, que commence l’océan.

D. KRUPKA

"Sauvons l’Océan"

"Réconcilier les hommes avec la vie sauvage"

Pour en savoir plus sur la campagne

Ici commence l’Océan, épisode 4 : Soyez plus sobre avec bonheur !

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