[Série de l’été] Ici commence l’Océan – épisode 3 – Devenez zéro déchet

Ici commence l’océan est une série éponyme de la campagne Ici commence l’océan, lancée par l’association Longitude 181 à destination de tout public afin d’agir pour un océan riche d’une vie retrouvée. Une campagne qui a pour cœur les dix actions pour réagir, objet du livre “Sauvons l’Océan” édité aux éditions Rustica et écrit par Véronique et François Sarano et préfacé par Isabelle Autissier. Ici commence l’océan, c’est une proposition de réponse aux menaces qui pèsent sur l’océan.

Examinons comment nous pouvons combattre une autre menace qui pèse sur cet océan. Je veux parler de nos déchets.

Ce contenu est disponible au format texte et audio. Bonne lecture ou bonne écoute !

Le plastique, un fléau

C’est par dizaines de millions de tonnes cumulées chaque année que nos « détritus » arrivent dans l’océan. 80% de ces déchets viennent des continents. Soyons clairs, en France, cela représente 400 kg de déchets par personne et par an en moyenne.

Diminuer nos déchets, et en particulier le plastique si nocif pour les océans, est une nécessité majeure. Et savez-vous quel est le meilleur déchet ? Non, ce n’est pas celui qui est recyclé ou minimisé, c’est tout simplement celui qui n’a pas été produit. Et pour y tendre, la règle bien connue en la matière, les 4R du zéro déchet, c’est Refuser, Réduire, Recycler et Remplacer.

Refuser

Et c’est ici que vous pouvez agir, chez vous, tout de suite. C’est ici que commence l’océan. Refuser.

Refuser d’abord les ventes Internet, les prix cassés, refuser les sur-emballages, les sacs offerts inutiles, les promotions de renouvellement de vos objets par mode, saisonnalité et obsolescence programmées ou non, qui conduisent à la surconsommation et l’épuisement effréné des ressources. Ces sur-consommations envoient directement les objets dans nos poubelles et, dans la plus grande d’entre elles, l’océan, si loin, si invisible et dont les fonds sont jonchés de détritus divers. En un mot, dites non au superflu.

Et surtout, refuser le plastique partout où une alternative existe. Masques lavables, cabas en toile, etc. Refuser les usages uniques, les unidoses.

40% du plastique produit sert aux emballages et, pour bonne part, se retrouve dans l’océan.

Réduire

Réduire, c’est aller à l’essentiel, c’est vivre mieux avec moins.

Est-il nécessaire d’avoir en double ou en triple certains objets, de stocker, conserver des objets qui pourraient être utilisés par d’autres sans consommation de ressources supplémentaires ? Alors, videz vos placards, donnez, vendez, échangez, troquez, vous épargnerez de la fabrication, du transport. Et surtout, optimisez vos usages.

Recycler

Troisième R, il s’agit de Recycler.

Alors, ressourceries, recycleries, brocantes, dépôts Emmaüs vous permettront de participer à ce recyclage pour vos objets. Pour vos déchets ménagers organiques, Compostez. Rappel de principe, ce qui est bon pour le jardin est bon pour l’océan.

Remplacer

Quatrième et dernier R, Remplacer, c’est-à-dire modifier vos usages. On pense aux transports, bien sûr, avions et voitures par train ou vélo, car les pollutions par métaux, lourds, gazole, soufre, CO2, sont lessivées par les pluies et finissent dans l’océan. Pour le plastique, le remplacer par une alternative carton, bois, papier, fibre.

Oubliez les biodégradables qui sont de fausses bonnes idées. Pour les bouteilles plastiques et les cannes en aluminium, bien sûr, préférez le verre durable qui est mieux recyclé. Et bien entendu, pour les débrouillards, réparer et bricoler.

Et pour les autres, des tutos YouTube, le Repair Café, le Fab Lab, les plateformes collaboratives. On y partage des compétences, on fait marcher l’imagination et on partage un savoir-faire pour donner une seconde vie à nos objets. Bref, chaque geste que vous faites dans le sens du zéro déchet apportera une goutte d’eau saine pour l’océan.

Alors n’hésitez pas à être contagieux ! On pourra retrouver des sources d’inspiration dans le livre « Sauvons l’océan » de Véronique et François Sarrano aux éditions Rustica et pour la motivation nécessaire pour, pas à pas, préserver l’océan. On s’en remettra à la lecture du livre d’entretien de Coralie Schaub avec François Sarrano intitulé “Réconcilier les hommes avec la vie sauvage” aux éditions Actes Sud. Les deux livres étant en vente sur la boutique de l’association Longitude 181 que l’on trouve à l’adresse boutique.longitude181.org. De très beaux cadeaux à faire, d’excellentes lectures qui convaincront chacun de la nécessité de se réconcilier avec l’océan.

Car c’est ici, dans nos armoires, nos poubelles et aussi dans nos imaginations que commence l’océan.

D. KRUPKA