Les réserves marines : nos alliées face au changement.
Le 26 février, la réserve marine de Cerbère-Banyuls fêtait ses 50 ans. Pour François Sarano, parrain de l’évènement, c’était l’occasion de rappeler que les réserves montrent ce que pourrait être la Méditerranée de demain. Et d’ajouter qu’elles sont nos plus solides alliées face au défi du grand chambardement climatique actuel.
Banc de corbs – © Frédéric Bassemayousse
Les réserves marines sont nos phares
La réserve marine de Cerbère Banyuls a 50 ans. Le 26 février, cet anniversaire a réuni tous ceux qui ont porté la réserve depuis 1974 : gestionnaires, scientifiques et responsables politiques. Lors de son allocution, François Sarano, parrain de l’évènement, a souligné l’importance capitale des réserves marines, garantes de notre avenir commun à nous les humains et aux autres créatures vivantes.
Les réserves marines sont nos guides, nos phares, au cœur de la tempête climatique dont nous sommes la cause. Les zones de protection forte, sans aucun prélèvement, à Cerbère-Banyuls comme dans le Parc National de Port-Cros, montrent ce que pourrait être la Méditerranée de demain que nous voulons offrir à nos enfants.
Ouverture des festivités des 50 ans, avec la Présidente du Département des Pyrénées orientales, Hermeline Malherbe
Dans les zones sans prélèvement, l’écosystème est au mieux de sa résilience
Dans ces zones de protection forte, sans prélèvements depuis 50 ans, les espèces se sont diversifiées, multipliées, les individus ont eu le temps de vieillir : l’écosystème atteint donc sa « maturité dynamique ». Il est ainsi au maximum de sa résilience aux changements, car la biodiversité (c’est-à-dire l’ensemble des liens que les individus de chaque espèce tissent entre eux) y est à son maximum. Comme une toile, la toile du vivant est d’autant plus solide, résiliente, que les fils, les liens, sont nombreux et variés. Les réserves marines sont ainsi nos meilleures alliées dans l’adaptation au grand bouleversement planétaire actuel.
Non seulement, elles sont nos partenaires de résilience aux changements, mais elles sont sources de repeuplement des zones exploitées alentour. Car les réserves « exportent » les œufs et les larves émis en grand nombre par leur denses populations. Elles diffusent donc toute une vie qui s’en va coloniser les milieux voisins.
Les aires marine protégées montrent ce que pourrait être la Méditerranée que nous voulons offrir à nos enfants
Indispensable co-gestion entre les humains et les autres vivants
La réserve de Cerbère Banyuls, fruit de la concertation entre les usagers-humains de la mer, intègre la voix et les besoins des créatures marines. Ainsi l’ensemble des décisions qui concernent le futur de la Méditerranée, comme celui de l’Océan, notre patrimoine commun, devraient être prises en co-gestion par les humains et les créatures marines !
Scientifiques, politiques et gestionnaires réunis pour porter le projet de l’extension de la réserve qui devrait voir le jour dans les prochaines années
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