Les cachalots étaient au rendez-vous de la mission WhaleWay 3 !
« Le bonheur » pour cette première mission 2023 en quête des cachalots en Méditerranée. En partenariat avec Explore, le fonds de dotation de Roland Jourdain qui a mis à disposition de Longitude 181 son voilier éco-conçu We-Explore, l’équipe a pu observer plus d’une demi-douzaine de cachalots, probablement de jeunes mâles subadultes ! Réalisée en avril, une période où les observations sont peu nombreuses donc essentielles, la mission en mer a bénéficié d’une météo clémente. Elle confirme que les cachalots sont bien présents le long de nos côtes en cette période de l’année pour nous rappeler qu’il nous faut réduire nos activités perturbantes (trafic maritime, bruit, pollutions…) afin de leur laisser la place dans un territoire marin qui est le leur.
Le navigateur Roland Jourdain accueille Véronique et François Sarano à bord de son catamaran ambassadeur We-Explore
Premier souffle en vue !
Quelques heures seulement après avoir quitté Porquerolles, et les célébrations qui ont marqué les 60 ans du parc national de Port-Cros, le premier cachalot est en vue. C’est un jeune mâle que l’on baptise Roland en l’honneur de Roland Jourdain, le navigateur au large qui met son catamaran éco-conçu We-Explore et son expérience de la mer au service de la mission WhaleWay 3. Ce que nous ignorons encore, c’est que ce cachalot inaugure une belle série de rencontres qui vont se succéder crescendo ! Au total plus d’une demi-douzaine de cachalots, que nous allons retrouver plusieurs fois pour certains, au fil de leurs retours en surface successifs
Quelques minutes pour acquérir un maximum de données scientifiques !
Pendant la courte respiration en surface du cachalot, l’équipe s’active Elle a moins de 10 minutes avant que le cétacé plonge et disparaisse. Roland prend la barre, François multiplie les photos pour établir la carte d’identité visuelle. Véronique pointe la position du cachalot sur le GPS, tandis que Daniel prend toutes les notes qui apporteront les données essentielles aux analyses en labo. Les autres scrutent aux jumelles, pour ne pas manquer un éventuel autre souffle. Et tous se remplissent de l’émotion de la rencontre….
Des hydrophones pour suivre la chasse dans les abysses
Dès que le cachalot sonde, on coupe le moteur pour que Paul et Valentin, les 2 acousticiens du laboratoire LIS de l’université de Toulon, plongent les hydrophones. Ce sont nos « yeux » sous-marins. Ils enregistrent les clics (claquements secs) que les cachalots émettent pendant leur plongée pour repérer les calmars dans les profondeurs, par écho-location, comme font les chauves-souris. Grâce aux 4 micros de leur prototype « Tétra », les acousticiens vont pouvoir retracer finement ces plongées et suivre les chasses dans l’obscurité des abysse
Des clics qui en disent long…
Ils vont aussi rechercher une caractéristique acoustique du clic qui est liée à la taille et donc à l’âge de l’animal. Selon la courbe que nous avons réalisé pour les cachalots de l’île Maurice, les premières mesures semblent indiquer que les cachalots rencontrés sont de jeunes mâles subadultes. Ils ont quitté le clan maternel vers l’âge de 10 ans et vont encore grandir pendant une quinzaine d’années avant d’atteindre l’âge de grand mâle reproducteur.
Tout cela doit maintenant être soigneusement analysé par de longues études en laboratoire.
La militante écologique et activiste pour le climat Camille Étienne venue s’imprégner des cachalots et autres Vivants de l’océan
Roland Jourdain et l’acousticien Paul Best à l’écoute des cachalots
La suite de l’histoire dès les premiers résultats dépouillés et analysés
Pour en savoir plus : programme la Voix des cachalots
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