Requins : la CITES limite le commerce de 54 espèces menacées !
Une belle avancée pour la protection des requins : la CITES vient d’inscrire les 54 espèces de la famille des Carcharhinidés à son Annexe II ! Désormais, le commerce international de ces espèces sera donc régulé, ce qui est essentiel puisque cette famille rassemble la majorité des espèces menacées par le finning.
Un gros bémol toutefois à cette annonce : la pêche de ces espèces n’est toujours pas interdite et seul le commerce international sera régulé.
Carcharhinidés Quésaco ?
Les Carcharhinidés c’est une grande famille qui rassemble la plupart des requins qui enchantent nos plongées sur les récifs ou dans les eaux tropicales : requin citron, requin corail Trianodon obesus, requin gris de récif Carcharhinus amblyrhynchos, pointes noires C. melanopterus, pointe blanche C. albimarginatus, ect….
Mais pas que, car elle comprend aussi le requin bouledogue ou des requins plus ubiquistes comme requin bleu. Voir la liste totale ici
68% des Carcharhinidés sont menacés d’extinction
Malheureusement, cette famille rassemble aussi la majorité des requins menacées par le finning. De fait, 68 % des espèces sont menacés d’extinction. Aussi La CITES a décidé d’inscrire toute la famille pour faciliter le travail des douanes car il est souvent bien difficile de reconnaître les différentes espèces à leurs seuls ailerons lorsqu’ils arrivent desséchés.
Pour les mêmes raisons, la CITES a ajouté aussi tous les requins marteaux et les raies guitares
Tous ces requins rejoignent le requin Mako et les raies guitare inscrites en Annexe II en 2019, les 5 requins et les mantas inscrites en 2014… Comme nous le disions déjà, la protection avance, même si c’est à pas trop lents…
Annexe II de la CITES, et alors ?
Le texte de la convention est très clair :
« L’exportation (ou l’importation) d’une espèce inscrite à l’Annexe II nécessite la délivrance et la présentation préalables d’un permis (…) qui doit satisfaire aux conditions suivantes : un avis scientifique certifiant que l’introduction (ou l’exportation) ne nuit pas à la survie de l’espèce, et la preuve que l’espèce n’a pas été obtenue contre les règlements de protection en vigueur dans l’état où elle a été pêchée. »
En d’autres termes, tout repose sur les douanes qui ont bien du mal à faire respecter la règlementation. De plus, le commerce de ces espèces dans le pays qui les a pêché n’est, lui, pas interdit…
Le commerce international de ces requins est donc règlementé par la CITES, mais leur pêche n’est toujours pas interdite !!!
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