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En 30 ans, notre connaissance des requins a explosé !
Voici un extrait de l’article :
« Lorsque j’ai commencé à travailler sur les grands requins blancs, dans les années 1990, on disait alors que c’étaient des animaux côtiers qui vivaient dans les premiers 100 à 200 mètres de profondeur, et qui restaient toujours dans le même coin », se souvient François Sarano. Depuis, et grâce aux progrès techniques, les scientifiques se sont aperçus que les grands requins blancs traversent les océans, voguent jusqu’à 700 ou 1 000 mètres de profondeur et ce, dans toutes les régions du monde, même les plus chaudes.
« Nous ne connaissons rien du monde marin, résume le plongeur professionnel. C’est notre méconnaissance qui fait que nous continuons de découvrir. » L’océanographe, qui fut également conseiller scientifique du Commandant Cousteau, donne l’exemple de la raie manta {en fait une raie mourine} observée mi-juillet au large de Nice, sur la côte méditerranéenne, qui a engendré la fermeture des plages. L’homme rencontre rarement ce spécimen à cet endroit, mais cela ne signifie pas que les raies manta ne sont pas des habituées de ces eaux.
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Plus nous observons le monde marin et mieux nous le comprenons
Pour ce passionné de requins, « nous pensons que les requins changent, mais en définitive, nous améliorons notre observation et, avec elle, nos connaissances ».
Le tragique accident mortel survenu dans le Maine est le résultat d’un « concours de circonstances » pour l’océanographe : « Ça aurait été un autre requin, il n’y aurait peut-être pas eu d’accident. La personnalité du requin joue un rôle très important dans ce genre d’accident, et c’est valable pour toutes les espèces de requins. »
Un requin blanc – même affamé – ne s’approchera pas des baigneurs ou des humains en général. « Nous ne sommes absolument pas son type de proie. En somme, il nous fuit. » Lorsqu’un requin attaque un homme, c’est que, par nature, il est plutôt « explorateur ». Le requin ne mangera d’ailleurs pas l’individu, qui n’est pas à son goût, mais le mordra : on parle de « morsure d’exploration ».