Le film documentaire algérien “Les maisons de la mer” de Hamza Mendil, a remporté la palme de Bronze, catégorie PRO au Festival Mondial de l’image sous marine et de l’environnement “Aquatic Festival” de Marseille le 4 novembre dernier.
Hamza Mendil , acquis à la cause de LONGITUDE181, fait notamment une thèse sur les requins des côtes algériennes, avec F. Sarano comme co-directeur de thèse. Il a présenté la première grande étude qui ait été faite sur les requins bleus du sud de la Méditerranée. (voir précédente édition sur l’EEA 2017) dans le cadre de GREBA, partie algérienne du programme Requins de Longitude 181.
Ce film et cette participation sont les premièrs de l’Algérie au Festival de l’image sous-marine, qui existe depuis 1974 (sous d’autres formes et d’autres directions). Le film en lui même est le premier film documentaire sous-marin 100% algérien.
Ce film co-produit par l’Association Hippone Sub D’Annaba et la société de production algérienne NEPHRONS GP, a été financé par le programme FEM/SGP/ PNUD des Nations Unies et réalisé par le jeune réalisateur algérien Hamza Mendil.
Le long métrage de 54 minutes, raconte la formidable histoire des premiers récifs artificiels de Annaba, immergés en Mai 2016 grâce à la collaboration de la société civile avec les Ministères des pêches, celui de l’Environnement, les gardes côtes, les professionnels de la pêche et les scientifiques de l’université de Annaba. Ce projet a été mené à son terme malgré d’énormes difficultés administratives notamment quand il fallut obtenir les autorisations nécessaires à l’immersion des cinq modules du récif.
Le film montre dans le détails l’évolution des récifs artificiels, durant une année complète, et l’incroyable colonisation de ces véritables “Maisons de la mer” par les algues et les poissons en un temps très court, preuve si besoin, de l’utilité de ces dispositifs et du besoin de leur généralisation à grande échelle.
Le projet a accéléré la promulgation d’un texte interministériel pour la mise en place d’un cadre réglementaire, qui régira à l’avenir l’immersion de ces dispositifs.
Pour rappel, on peut apercevoir dans ce film, des intervenants tels que Sid Ahmed Ferroukhi (Ex Ministre des pêches), Mme Zerouati, l’actuelle Ministre de l’environnement et des énergies renouvelables, ou encore Eric Oververt, le coordinateur résident des nations unies en Algérie.
Ce prix dans une compétition où les mastodontes de la production de film documentaire étaient présents, a récompensé un film au budget minuscule comparé à des super productions comme “L’homme qui voulait plonger sur Mars” avec Alban Michon, Palme d’or du Festival 2017 et qui a couté plusieurs centaines de milliers d’Euros.
Une preuve s’il en est que de jeunes talents comme le réalisateur Hamza Mendil, arrivent avec des moyens moindres et des budgets modestes à jouer dans la cour des grands.
Ce prix servira certainement de leitmotiv aux jeunes professionnels de l’image algériens et aux responsables institutionnels afin de faciliter les autorisations de tournage sous marins, aériens et de plongée, images dont le film “Les maisons de la mer” est heureusement riche.