Les conclusions d’une étude inédite portant sur le suivi des installations d’assainissement non collectif (ANC) en France ont récemment été publiées. L’efficacité de traitement de l’eau usée et la fiabilité des dispositifs sont loin d’être satisfaisants dans une grande majorité des cas…
Depuis 2009, une nouvelle réglementation a permis la mise sur le marché de nouveaux dispositifs d’ANC. Entre 2011 et 2016, Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) et le Groupe National Public ont donc mené une étude en conditions réelles de fonctionnement chez le particulier afin d’évaluer les performances de ces installations.
L’étude s’appuie sur 75.000 données recueillies pendant 5 ans, auprès de 246 particuliers volontaires, après 1448 visites dans 22 départements français. Les résultats de cette étude montrent que seuls 5 dispositifs d’ANC sur 21 étudiés sont satisfaisants quant aux seuils de référence “qualité de l’eau”. En intégrant également le critère “fréquence d’entretien”, seuls 3 dispositifs sont satisfaisants.
Ces résultats alarmants sont loin d’être anecdotiques puisque 12 à 15 millions de Français (15-20% de la population) ne sont pas raccordés à un réseau d’assainissement collectif et ont donc obligation de s’équiper d’une installation ANC. Cela représente environ 5 millions d’installations (pour un coût moyen en 2017 d’environ 9000€).
Une synthèse de cette étude, mise en ligne sur le site public d’Irstea, est accessible à tous acteurs et toute personne intéressée par l’ANC sur ce lien (l’étude complète est également disponible ici).