Jean Bernard Galves, porte parole du collectif des associations Sea Shepherd, Aspas, Fondation Brigitte Bardot, Longitude 181,Sauvegarde des requins, One Voice, Tendua, Vagues, Requin Intégration lance un appel à la vérité et à l’unité de tous les amoureux de la mer :
Le scandale autour du montage financier de Cap requins est maintenant connu et l’État devra faire son propre ménage, mais il y a encore plus grave : les drum lines n’étaient pas adaptées à sécuriser les plages et c’était connu de certains porteurs du projet.
Nous avons pu consulter de très nombreux documents confidentiels ou dissimulés et ils sont explosifs. Les lignes suivantes sont tirées directement du rapport interne d’évaluation de Cap requins, tenu secret et validé par son propre conseil scientifique.
Les mots terribles parlent d’eux mêmes:
“Toutefois, les nombreuses visites de requins marqués aux alentours des dispositifs de pêche, parfois appâtés, sans qu’une capture n’ait eu lieu, tendent à montrer que l’efficacité des « smart drumlines » est largement insuffisante pour envisager de les utiliser dans une optique de « pêche de protection » telle qu’elle peut être perçue dans leur utilisation au plus proche des plages en Afrique du Sud (Cliff et Dudley, 2011) et en Australie, ou telle qu’elle a pu être envisagée au cours des 5 premiers mois du programme Caprequins,………….il apparaît ainsi que le modèle de déploiement des drumlines tel qu’il est pratiqué ailleurs dans le monde dans une optique de réduction du risque d’attaques de requins, sur le principe d’une « barrière » d’engins de pêche mis en oeuvre en continu, ne correspond pas au contexte réunionnais.”
Ceci est la véritable analyse interne de Cap requins.
Pas la version diffusée par la suite.
Le programme des drum lines de Caprequins ne servait pas à la sécurité des Réunionnais, il a été mis en place, malgré sa dangerosité, soulignée par de nombreux acteurs.
Le scandale financier qui l’accompagne pose de sérieuses questions auxquelles il appartiendra à la justice de répondre. L’État doit donc la saisir.
La pétition portée par notre collectif demande à Monsieur Nicolas Hulot, non pas de se prononcer mais de faire la vérité, juste la vérité, autour du scandale de Cap requins.
La pétition lui sera remise le 29 janvier, jour de rentrée des classes sur l’Ile de La Réunion. Elle sera accompagné d’un dossier complet concernant tous les points qu’elle a soulevés (http://petitions.seashepherd.fr/)
Les surfers ont été les premières victimes de ce scandale.
Des documents et des faits encore plus explosifs leur ont été dissimulés. On leur a menti et ils ont été mis en danger.
Sans que cela constitue un engagement d’être à nos côtés, nous les appelons et appelons leurs associations, à soutenir cette pétition. Ils peuvent aussi y ajouter les interrogations qu’ils sont en droit de se poser sur la cigüatera, les DCP , la Réserve Marine. Tout doit pouvoir être abordé sans tabous, sans insultes ni violences, avec sérénité. Tout doit pouvoir, ensuite, être vérifié de façon indépendante.
Nous ne devons pas avoir peur de la Vérité et la demander ensemble. Nous pouvons collaborer tous, quel que soit notre “usage” de l’Océan, à résoudre cette “crise bouledogue” sur des basses assainies.
La Réunion en sortira grandie et nous verrons enfin le bout de cette crise qui a désunie les amoureux de la mer.