Deuxième plus grand poisson au monde après le requin-baleine, plusieurs de ces doux géants ont été récemment aperçus au large du cap d’Agde.
Un géant débonnaire
Le requin pèlerin, Cetorhinus maximus de son nom scientifique, se distingue facilement par sa taille qui peut atteindre 12 m! Son museau conique associé à une haute nageoire dorsale, une énorme bouche et cinq fentes branchiales “en collerette” autour de la tête sont d’autres éléments très caractéristiques de ce requin.
Malgré une taille impressionnante, le pèlerin est parfaitement inoffensif et se déplace assez lentement. Les anglais l’ont d’ailleurs nommé “basking shark” ce qui peut être traduit par “requin flâneur” en raison d’observations où il semblait rester en surface pour se prélasser au soleil.
Côté alimentation, le requin pèlerin ne mange quasi exclusivement que du plancton même si quelques petits poissons ont pu être retrouvés dans l’estomac de certains adultes. Il nage lentement la bouche grande ouverte filtrant l’eau pour se nourrir. Il dispose de peignes branchiaux qui sont des organes ressemblant aux fanons des baleines et qui permettent de piéger le zooplancton.
Lorsque les conditions d’alimentation lui sont favorables, notamment au printemps, il est possible de le croiser en surface où seuls l’aileron dorsal et l’extrémité de la nageoire dépassent de l’eau. C’est alors une fabuleuse rencontre comme celle qu’a eu la chance de faire l’équipe de Regard du Vivant au large de Canet en Roussillon !
Un requin menacé
Bien trop pêché pendant des années, les populations de requins pèlerins se sont effondrées et même si aujourd’hui, la pêche ciblée de ces requins est interdite, il demeure trop souvent victime de prises accidentelles.
Les autres grandes menaces qui pèsent sur le pèlerin sont celles directement liées à son alimentation, notamment l’impact du changement climatique sur le zooplancton ou encore la pollution des micro-plastiques très problématique pour les animaux filtreurs.
Si son observation proche de nos côtes méditerranéennes peut sembler aujourd’hui exceptionnelle, elle ne l’était pas tant il y a quelques années et le requin pèlerin est aujourd’hui classé “Vulnérable” par l’UICN.
Aidez l’APECS à étudier les requins pèlerins !
Depuis 20 ans les passionnés de l’APECS (Association Pour l’Etude et la Conservation des Sélaciens) étudient ce géant mystérieux grâce au programme national de recensement des observations et aux actions menées sur de terrain pour partir à sa découverte. Cette année, l’APECS lance son premier financement participatif sur le projet PELARGOS pour mener à bien les campagnes de terrain des deux années à venir. Débuté en 2015, ce programme vient enrichir les actions, engagées depuis 2009, de pose de balises de suivi par satellite sur les requins pèlerins.
Grâce aux opérations de marquage, l’association souhaite étudier la migration à grande échelle de cette espèce ainsi que ses plongées dans les profondeurs des océans. L’idée est de pouvoir évaluer la fidélité des requins à certains secteurs, de localiser les zones qu’ils occupent en automne et en hiver lorsque les observations en surface sont très rares et de mieux comprendre comment l’espèce utilise son habitat.
Je participe !
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