Vous l’avez sûrement déjà aperçu. C’est le requin des grands aquariums, avec sa silhouette classique : corps fuselé terminé par une queue dissymétrique.
Haute nageoire dorsale et allure trapue.
Au-delà de la couleur de plomb, que souligne son nom latin Carcharhinus plumbeus, le requin gris se caractérise avant tout par une haute nageoire dorsale et une allure trapue. De longues pectorales, une minuscule deuxième dorsale et une tête aplatie à museau large achèvent de le distinguer des 20 autres espèces menacées de Méditerranée.
Il fréquente les eaux tropicales et tempérées chaudes de tous les océans. En Méditerranée, on le trouve au sud de la Sicile et dans le bassin oriental. Nageant souvent au voisinage du fond, il vit sur les plateaux continentaux, à moins d’une centaine de mètres de la surface, et préfère les sols sableux ou vaseux, comme ceux du golfe de Gabès en Tunisie
Un requin gris échoué sur une plage d’Algérie
Malgré sa taille modeste (généralement moins de 2 m), le requin gris a une durée de vie particulièrement longue. Il grandit lentement et se reproduit tardivement : pas avant l’âge de 10 ans ! Soit à une taille de 1,5 m. De plus, il n’a qu’une portée tous les 2 ou 3 ans.
En danger d’extinction.
Toutes ces particularités rendent le requin gris très vulnérable à la forte pression de pêche qui s’exerce sur lui depuis plusieurs décennies. Au point que, dès le début des années 2000, les populations se sont effondrées. Dans le golfe de Gabès, où il vient se reproduire au printemps, les chalutiers ont capturé d’énormes quantités de jeunes, privant la population de ses futurs géniteurs.
Le requin gris est aujourd’hui classé « en danger d’extinction » par l’UICN.